FOURNIER (Pierre-Simon). Traités historiques et critiques sur l’origine et les progrès de l’imprimerie. A Paris, de l’imprimerie de J. Barbou. [1758-1763]. 5 ouvrages réunis sous un titre collectif. In-8° de 2 ff. ; 95 pp. ; 263 pp. ; 62 pp. ; 84 pp. ; 14 pp. Reliure de l’époque veau blond, dos orné, triple filet doré sur les plats, tranches marbrées (qq. petites épidermures).
2 500 €
Ces cinq traités sont :
I. Dissertation sur l’origine et les progrès de l’art de graver en bois…
II. De l’origine et des productions de l’imprimerie primitive en taille de bois…
III. Observations sur un livre intitulé « Vindiciae Typographicae »…
IV. Remarques sur un livre intitulé « Lettre sur l’origine de l’imprimerie ».
V. Lettre à M. Fréron au sujet d’une bible annoncée pour être la première.
Au XVIIIème siècle, plusieurs théories se sont développées concernant les origines de l’imprimerie et les techniques employées par les fondateurs. Les hypothèses ont été sans cesse remises en cause et l’on continue, de nos jours, à s’interroger sur les méthodes employées par Gutenberg.
Fournier s’est fait en son temps l’historien de sa profession et son apport est important surtout par ses analyses techniques. Il reproche aux historiens leur ignorance des données matérielles et dans ces cinq opuscules, fournit quantité d’informations fondées sur son expérience. Il compare ainsi les gravures sur cuivre et sur bois et révèle que le xylographe qui veut représenter 40 tailles croisées doit donner 1444 coups de pointes alors que le graveur sur cuivre s’est contenté de 40 coups de burin. Il indique que le bois peut tirer 50 ou 60 mille épreuves à raison de 1200 ou 1500 par jour, contre 2000 bonnes épreuves sur cuivre à raison de 150 ou 200 par jour. En ce qui concerne son propre travail, il nous apprend qu’il gravait trois ou quatre poinçons par jour en consacrant trois ou quatre heures à chaque. Par ailleurs, il réfute la légende tenace des fontes en caractères d’argent.
Le présent recueil a été relié avec grand soin.